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THE WARRIORS

  • Photo du rédacteur: jean2m
    jean2m
  • 20 oct. 2023
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 2 juin

1979 Walter Hill USA. Avec Michael Beck, James Remar, Dorsey Wright, Brian Tyler, David Harris, Tom McKitterick, Marcelino Sánchez, Terry Michos, Deborah Van Valkenburgh, Thomas G. Waites

Genre : Action - 1h32min

Note : 8,1


Quand les gangs sortent la nuit, courir c’est bien, cogner c’est mieux. Cyrus le chef du gang le plus respecté de New York convoque les autres bandes pour les unifier. Ensemble ils seront plus forts que les flics, plus malins que la pègre.

En plein discours Cyrus est abattu. Pour faire diversion le tireur accuse les Warriors, un gang du New Jersey.

Pas le temps de s’expliquer, les bad boys murmurent, c’est évident les Warriors sont coupables. Commence alors une course poursuite enragée dans les rues de New York.

Les Warriors sont condamnés à mort par les autres gangs qui se transforment en justiciers bariolés. C’est la grande nuit du carnaval des gangs : SM, Kimonos, Baseball, Rollers, Skinhead… Tous veulent se taper les Warriors qui grâce à une stratégie diabolique, "je courre je cogne, je courre je cogne, je courre et je cogne encore", vont réussir à rejoindre leur base de départ à Coney Island.

Bien avant COLORS Walter Hill devine la puissance prochaine des gangs. Cyrus hurle lors du rassemblement "Je vois le futur en vous ". Le film est d’ailleurs un temps interdit puis censuré pour un propos politique jugé dangereux.

L’esthétisme stylisé, le montage "coup de poing", les punchlines soignées et le casting inspiré place le film à un niveau bien supérieur à la moyenne. Film de genre sous-estimé, THE WARRIORS mérite mieux. Mention spéciale pour le générique de début rythmé par la musique électronique de Barry de Vorzon alternant des plans dialogués et des plans clipés. Inattendu pour l'époque.


Histoire de mesurer à quel point Walter Hill a fini par modifier le point de vue de nombreux cinéphiles, je ne résiste pas à l'envie de vous livrer une petite anecdote des années 90 : Un jour de "grand" oral, j’avais fait le choix de centrer mon propos sur la filmographie du cinéaste américain devant un jury totalement imperméable au cinéma de genre. Dès les premières réactions je compris que l’exercice allait être pénible. Je me sentais comme l'avocat de Freddy Krueger. J’évoquais avec conviction l’efficacité de la mise en scène dans LE BAGARREUR, la collaboration inspirée avec Ry Cooder sur LE GANG DES FRERES JAMES ou encore la beauté crépusculaire de SANS RETOUR. J’évitais volontairement THE WARRIORS, conscient de sa réputation, jusqu’à ce qu’un membre du jury me demanda quel était, selon moi, le plus grand film de Walter Hill : "The Warriors sans hésiter ! ". Le jury se liquéfiait. Trop tard pour trouver une réponse consensuelle, je m’emportais, je parlais de master-piece, de propos visionnaires. Silence dans les rangs. On me proposa d'enchainer sur Jean Rouch. Je m'exécutais.

Ce qui avait le plus surpris le jury, au fond, ce n’était pas que j’aimais Walter Hill. C’est que je puisse aimer Walter Hill et Jean Rouch.

En 2022, la Cinémathèque française rendait hommage à Walter Hill lors d’une rétrospective méritée. Un célèbre critique titrait simplement : Rencontre avec une légende.


BANG !

Une voix off jouée par Orson Welles était prévue. Elle devait appuyer des transitions entre les scènes dans un style bande dessinée.

On peut apparenter ce film au genre très "Walter Hillien" du "héros collectif", dans lequel le véritable héro est en fait constitué de plusieurs personnes agissant comme une seule.

Parmi les films de Hill utilisant ce principe, on peut citer ALIENS LE RETOUR (1986 - producteur), SANS RETOUR (1981), LE GANG DES FRÈRES JAMES (1980).

Le tournage a duré 60 jours et a été filmé de minuit à 08 heures du matin chaque nuit.

De véritables gangs apparaissent dans le film. Un gang a même été engagé pour assurer la sécurité des camions de tournage.


Thomas G. Waites (Fox) n'est pas crédité au générique. Son comportement inapproprié sur la tournage a décidé Walter Hill à le faire "mourir" plus tôt que prévu pour pouvoir s'en débarrasser.


Seul membre des Warriors à faire une carrière cinématographique honorable, James Remar deviendra 25 ans plus tard le père aimant et protecteur de DEXTER.


Ajax, joué par James Remar, est souvent cité comme le personnage préféré de nombreux fans. Walter Hill avouera regretter de l'avoir sorti trop tôt du film. On est d'accord !


Budget: 4 000 000 $ - Recette monde 22 500 000 $


Dialogue culte

Je vais te mettre ta batte de Baseball dans le cul, t'auras l'air d'une sucette (dit par Ajax à un des membres "bariolés" des Furies)


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